Aujourd'hui, les femmes ne travaillent pas. Elles se réunissent au village pour une journée très festive. Il y a foule autour de la place centrale d'Ampogorina, sous le soleil déjà haut quand nous arrivons à 9h. Les femmes sont apprêtées, joliment maquillées et vêtues de paréo colorés noués autour de la taille.

Nombreuses sont celles qui font partie d'une association, comme Dorothée qui travaille à la chocolaterie d'Akiba. Chaque association regroupe une douzaine de personnes, chacune porte la même couleur de paréo et une banderole avec le nom de leur groupe. À 10h pile, elles s'élancent en musique dans les rues du village pour un défilé. Puis elles se rassemblent autour de la place centrale, sous l’œil attentif des habitants et des doyennes installées dernière une table, dont la Reine de Nosy Komba. Après de longs discours du Président de l'île et de la présidente des femmes, elles chantent l'hymne malgache. Puis chaque groupe s'avance vers les doyennes à tour de rôle en chantant et en dansant en mouvement synchronisés. Un petit stand est installé pour vendre des biscuits et pancakes aux participantes.

Beaucoup rentrent déjeuner en famille, puis ressortent dans l'après midi pour faire la fête. C'est une journée festive et joyeuse, l'occasion pour les femmes de se rassembler, d'honorer leurs ancêtres et de faire la fête en demandant de l'argent aux hommes — cela n'est pas sans me rappeler une certaine tradition allemande où les femmes leur coupent même la cravate ! Ici, certains hôtels d'Ampogorina leur mettent à disposition gratuitement piscine et transats pour l'occasion.

Il est bientôt l'heure de remonter à Akiba, où Jérôme s'est mis aux fourneaux et nous a cuisiné un bon petit plat.